Premières définitions
Si H1 est l'hypertexte (U1,
C1, d1, d1*) et H2
est (U2, C2,
d2, d2*),
H1
H2 signifie qu'on a les inclusions correspondantes au niveau
des ensembles d'unités d'information et des concepts, et que
les restrictions de d2 et d2* à ces sous-ensembles sont équivalentes
à d1 et d1* respectivement. Dit autrement: D1
D2
et D1*
D2*.
On notera qu'il peut y avoir égalité des ensembles sans
identité sur les hypertextes, ni même inclusion (si les
relations sont incompatibles).
Si H1 et H2 et
sont deux hypertextes faisant partie d'un domaine, on définira
de manière évidente l'intersection et la réunion
de ces hypertextes (par l'intersection et la réunion des ensembles
de base et des ensembles liés aux relations).
Si H1 et H2
dans un domaine commun sont tels que :
D1
D2 =
et D1*
D2* =
on note leur réunion par H = H1
H2
(somme directe).
Deux cas particuliers peuvent intervenir dans la construction d'un
hypertexte: deux hypertextes sont dits juxtaposés
s'ils n'ont pas d'unités d'information communes. Notation: H
= H1
j
H2.
En général on demande par contre qu'un lien existe entre
H1 et H2,
c'est-à-dire il existe c dans C1
C2 tel que du(u1,c,u2) avec ui
dans Ui (notion d'adjacence définie
dans [LUC 96]). Dans ce cas on supposera
souvent que C1 = C2
en prolongeant d et d* de façon triviale.
Par ailleurs deux hypertextes sont dits superposés s'ils n'ont
pas de concepts communs. Notation: H =
H1
s
H2.
Dans ce cas on supposera souvent que U1
= U2 en prolongeant d et d* de façon
triviale.
Les figures 4 et 5 présentent un cas simple de superposition.
Les figures 6 et 7 illustrent les graphes
dérivés.
 |
Figure 4: Représentation schématique d'un
hypertexte H d'unités d'information u0, u1, u2, de concepts c1,
c2, x1, x2. |
 |
Figure 5: Graphe des relations d et d*
de H avec la représentation de H comme superposition de H1 et H2. |
 |
Figure 6: Graphe
de la relation dérivée entre les unités d'information pour H1, H2
et H. |
 |
Figure 7: Graphe
de la relation dérivée entre les concepts pour H1, H2 et H. On notera,
la perte d'information à ce niveau occasionnée lors de la décomposition. |
Un exemple de juxtaposition est donné par l'ajout d'une fiche
dans une base de donnée.
Représentation matricielle
Du point de vue matricielle, la juxtaposition revient à mettre
côte à côte les matrices représentant les
relations d et d*. La superposition revient à mettre l'une sur
l'autre les matrices représentant les relaitons d et d*.
Transformation des coefficients par somme directe
On suppose H = H1
H2.
On notera à l'aide d'un indice les coefficients liés à
H1 et H2.
Les coefficients de la somme sont en général la somme
des coefficients ou des moyennes pondérées de ces coefficients.
Cela donne une nouvelle famille de relations (II):
II.1: N = N1 + N2 ; N*
= N*1 + N*2 ; avec
#U = #U1
+ #U2 (juxtaposition) ;
#C = #C1
+ #C2 (superposition)
II.2: Re(c) = Re1(c) + Re2(c)
; Re*(c) = Re1*(c) + Re2*(c)
Dans le cas de la superposition un des deux termes de la somme est
nul, en admettant une extension triviale de d et d* aux concepts non
définis dans un des hypertextes.
II.3: Di(u) = Di1(u) + Di2(u)
; Di*(u) = Di1*(u) + Di2*(u)
Dans le cas de la juxtaposition un des deux termes de la somme est
nul.
II.4: Rr(c) = (Re1(c) + Re2(c))
/ N =
Rr1(c) (N1/N) + Rr2(c) (N2/N)
(idem pour Rr*(c))
II.5: Dr(u) = (Di1(u) + Di2(u))
/ N =
Dr1(u) (N1/N) + Dr2(u) (N2/N)
(idem pour Dr*(u))
II.6: Rm = Rm1 (#C1/#C)
+ Rm2 (#C2/#C)
(idem pour Rm*)
Avec #Ci/#C
= 1 dans le cas d'une superposition avec égalité des ensembles
d'unités d'information.
II.7: Dm = Dm1 (#U1/#U)
+ Dm2 (#U2/#U)
(idem pour Dm*)
Avec #Ui/#U
= 1 dans le cas d'une juxtaposition avec égalité des ensembles
de concepts
II.8: E(u) = Di*(u)/Di(u) = (Di1*(u)
+ Di2*(u))/Di(u)
donc E(u) = E1(u) (Di1(u)/Di(u)) + E2(u)
(Di2(u)/Di(u))
II.9: de même: C(c) = C1(c)
(Re1(c)/Re(c)) + C2(u) (Re2(c)/Re(c))
Il n'existe évidemment pas de relations simples pour les coefficients
dérivés. En considérant par exemple ceux concernant
les unités d'information dans le cas d'une juxtaposition, les
valeurs des VX1(u) dans l'hypertexe H1 supposé
contenir u, seront d'autant plus proche de VX(u) que u sera déconnectée
de H2. Cette remarque s'avére utile
lorsqu'il s'agit de décomposer un hypertexte de façon
à perdre le moins d'information possible.
Le tableau 4 reprend le cas de la base de données et de l'arborescence
avec ajout d'une fiche ou d'un champ dans le cas de la base de fiches,
et d'un niveau dans le cas de l'arborescence. Il montre différents
types de fonction d'évolution des coefficients, linéaire,
en 1/x ou exponentiel (de base inférieure ou supérieure
à 1).
Tableau 4: L'évolution
des coefficient par rajout d'une unité d'information.
|
#U
|
#C
|
N |
N* |
| Rajout d'une fiche |
n -> n+1 |
p |
np -> np+p |
0 |
| Rajout d'un champ |
n |
p -> p+1 |
np -> np+n |
0 |
| Rajout d'un niveau (->+1) |
n -> n +
+1
|
p -> p +
+1 |
p -> p +
+1
|
p -> p +
+1 |
|
Re(c) |
Re*(c) |
Di(u) |
Di*(u) |
| Rajout d'une fiche |
n -> n+1 |
0 |
p |
0 |
| Rajout d'un champ |
n |
0 |
p -> p+1 |
0 |
| Rajout d'un niveau (->+1) |
1 |
1 |
0, 1 |
,
0 |
|
Rr(c) |
Rr*(c) |
Dr(u) |
Dr*(u) |
| Rajout d'une fiche |
1/p |
indéfini |
1/n -> 1/(n+1) |
indéfini |
| Rajout d'un champ |
1/p -> 1/(p+1) |
indéfini |
1/n |
indéfini |
| Rajout d'un niveau (->+1) |
1/p -> 1/(p +
+1)
|
1/p -> 1/(p +
+1) |
0, 1/p -> 1/(p +  +1)
|
/p -> /(p +
+1),
0 |
|
Rm |
Rm* |
Dm |
Dm* |
| Rajout d'une fiche |
n -> n+1 |
0 |
p |
0 |
| Rajout d'un champ |
n |
0 |
p -> p+1 |
0 |
| Rajout d'un niveau (->+1) |
1 |
1 |
->1 |
->  |
|
E(u) |
C(c) |
| Rajout d'une fiche |
0 |
0 |
| Rajout d'un champ |
0 |
0 |
| Rajout d'un niveau(->+1) |
,
,
1 |
1 |