Quelques notions de base
Un graphe G = (V, E) est une paire formée
d'un ensemble de sommet et d'un ensemble d'arêtes; ordre de G=
|V|= n, dimension de G= |E| = m.
Pour un sommet v on note d(v) son degré, nombre d'arêtes liées
à v.
sont respectivement le minimum et les maximum des degrés des
sommets du graphe.
On défini respectivement le voisinage
d'un sommet v et la frontière
d'une partie U par :
On note A la matrice d'adjacence de G
et L = D-A est le laplacien combinatoire avec D matrice diagonale formée
des degrés des sommets.
On note B la matrice d'incidence: B = (bij) où le
coefficient bij vaut 1 si le sommet i est le sommet initial
de l'arête j. Il vaut -1 si c'est le sommet final et 0 dans les
autres cas. Si le graphe initial est non-orienté, une orientation
arbitraire est définie afin de déterminer B.
On a L = BB' .
Si le graphe est non-orienté, A et L sont des matrices hermitiennes
et L est définie semi-positive.
Si T est hermitienne, elle est diagonalisable, elle
a une forme quadratique associée r(x) = <Tx,x> et ses valeurs
propres sont données par :
Où x1 est un vecteur propre de la première valeur propre. Cette construction
se poursuit jusqu'à la dernière valeur propre que l'on peut également
obtenir par une opération de maximum.
Donc on a pour V(T), image de la sphère unité:
De plus ces valeurs propres sont positives si T est positive.
Cycles et co-cycles
On considère:
C0(G) fonctions sur V à valeur
dans un corps K
C1(G) fonctions sur E à valeur
dans K.
Les arêtes sont orientées (arbitrairement au cas où une orientation
naturelle ne serait pas définie).
Pour tout cycle (chemin fermé ne passant pas deux fois par le
même sommet) C on définit une fonction zC de C1(G)
par:
où signifie
e et C ont la même orientation.
Cet ensemble de fonctions est désigné par : Z(G)
.
Pour toute partition P de V = V1 U V2 on définit une fonction uP(e)
de C1(G) par:
Cet ensemble est désigné par : U(G).
On a les résultats :
où k est le nombre de composantes connexes de G.
dim(Z(G)) s'appelle aussi la nullité
de G .
dim(U(G)) est le rang de G
B, la matrice d'incidence, fournit une application de C1(G)
dans C0(G) et B' une application
de C0(G) dans C1(G).
On a:
ker B = Z(G) donc rang(B) = n-k
Im B' = U(G)
Connectivité
Les valeurs propres de L = D-A, le laplacien combinatoire, donnent
des informations sur la structure du graphe.
1) La multiplicité de la valeur propre 1
= 0 donne le nombre de composantes connexes du graphe.
2) Si W est un ensemble de sommets, W sépare G si G-W n'est pas connexe.
G est dit k-connecté si G est le graphe Kn+1 (graphe complet à n+1
sommets) ou si G a au moins k+2 sommets et il n'y a pas d'ensemble de
k-1 éléments qui sépare G.
La connectivité de G est le maximum des k tels que G est k-connecté
(il existe donc un ensemble de k sommets qui le sépare).
Notation : connectivité de G = max {k : G est k-connecté
} =
Résultat 1:
Résultat 2:
3) En supposant le graphe connexe, la deuxième valeur propre
est donnée par:
où x1 est le vecteur dont toutes les composantes
valent 1 (vecteur propre associé à la première
valeur propre 0).
En séparant le graphe en deux selon que xi est positif
ou négatif, la formule avec
les conditions donne
une valeur minimum du "cut" entre les deux parties ainsi définies.
Référence : Bollodás, B. (1998). Modern graph theory. Berlin:
Springer Verlag, GTM 184.