La Lettre

No 7, janvier 1997

Feuille de réflexion et d'information sur l'EAO

Est-il possible de rester dans la course ?

Pas un jour ne se passe sans qu'une nouveauté ne soit annoncée dans le domaine des NTIC: Internet, Java, diffusion de la télévision sur des réseaux informatiques, etc. La question se pose de savoir sur quels outils le monde de l'éducation et de la formation peut miser comme nouveau support informatif et didactique. Or, dans la quantité de nouveautés, des formats standardisés apparaissent dont la diffusion à grande échelle constitue un gage de stabilité. En particulier la réalisation de documents en format HTML, par exemple, leur assure la possibilité d'être consultés sur des machines isolées ou sur des réseaux. Il y a de nombreux outils de réalisation et de navigateurs pour la consultation dont bon nombre en shareware ou freeware. Chacun peut en profiter, ne serait-ce qu'à titre d'essai.

Face à cette profusion de navigateurs, il est difficile de continuer à développer son propre système sans se poser quelques questions. Ce numéro de La Lettre essaye de dresser la liste des outils à disposition en prenant pour base le développement futur de Prof'expert.

En particulier, on présente un outil permettant de créer des modules simples d'exercisation pour réaliser de petites applications pédagogiques. Selon les résultats obtenus, il pourrait être développé et amélioré tout en profitant des nouveaux acquis et outils paraissant sur le marché.

Le langage HTML, JavaScript et Java

Dans le monde de la navigation virtuelle, trois produits se sont fait un nom connus bien au-delà des spécilaistes du domaine. Cette brève présentation permettra aux néophytes de situer ces trois concepts.

On peut distinguer trois niveaux dans la complexité de la présentation de documents sur WWW. Tout d'abord le langage de marquage HTML permet de faire mises en page et des liens entre des documents.

Une page telle que celle que vous lisez est très facile à réaliser; il existe des éditeurs qui permettent de créer automatiquement le code nécessaire à partir d'actions de mise en page classique. Mais il n'est pas très difficile de comprendre le principe utilisé et de procéder à un marquage "à la main".

Chaque partie du texte est marquée par une balise de début et, à quelques exceptions près par une balise de fin. Ainsi un document débute par la balise <HTML> et se termine par </HTML>. Par ailleurs, un document se compose de deux partie, la tête et le corps.

La structure d'un document est donc la suivante:

<HTML>
<HEAD>
<TITLE>Association ABORD</TITLE>
</HEAD>
<BODY>
corps du document
</BODY>
</HTML>

Dans le corps du document, un texte en italique est marqué par les balises <I> </I>, un texte en gras par <B> </B>, etc. Un lien se fait à l'aide de la balise <A> en ajoutant un attibut de lien. Par exemple, le code suivant: <A HREF="suite.htm">la suite</A>

Indique qu'un lien est fait depuis l'expression "la suite" sur le document suite.htm.

Les pages HTML peuvent être rendues un peu interactives en y insérant des "scripts". JavaScript est un exemple de langage pouvant être utilisé dans ce but (il y en a d'autres). C'est ce langage qui est utilisé avec le logiciel UTOPIA (voir ci-contre).

Java, est un langage de programmation à part entière et les applications que l'on produit (nommées des applets) peuvent être logées sur une page HTML. Il permet donc de réaliser des programmes qui en suivant des pages HTML, vont aller s'exécuter aussi bien sur un ordinateur isolé que connecté à un réseau.

Les informations codées en langage HTML, en Javascript et Java peuvent être consultées grâce à un navigateur adapté. Il en existe plusieurs: MOSAIC, NETSCAPE, HOTJAVA, Internet EXPLORER, etc.

D'autres langages de mise en forme existent, liés à d'autres navigateurs, par exemple le format PDF et le navigateur ACROBAT de la Société ADOBE.

Prof'Expert est aussi un navigateur qui possède son propre langage de marquage. La question se pose donc si pour les développements ultérieurs il ne vaudrait pas mieux se rallier au format HTML, largement diffusé et compris par de nombreux navigateurs. Par ailleurs, HTML intègre aussi bien des liens à partir de texte ou à partir d'images.

Le problème actuellement rencontré est que les liens sous HTML, ne sont pas typés. C'est-à-dire que l'on ne peut pas traiter de façon différenciée un lien sur un texte ou sur un exercice. Par ailleurs, un élément de texte ne peut recevoir qu'un seul lien. Sur Prof'Expert, quand plusieurs liens partent d'un même endroit, l'utilisateur choisit le bon lien à l'aide d'un menu. Ensuite, il reste le problème de l'interaction qui n'est pas envisageable avec HTML seul.

Avec JavaScript on peut résoudre une partie de ces problèmes de liens. Il permet de déjà de réaliser des interactions simples. Java offirait la possibilité de réaliser des interactions plus sophistiquées.

Mais tout cela demande presque de repartir à zéro. Cela nécessite réflexion et toutes remarques et expériences à ce sujet seraient les bienvenues!

UTOPIA, un outil pour créer des interactions

UTOPIA permet de créer de façon simplifiée des pages HTML et de les relier à une table des matières et à un index, de même que de créer le code nécessaire à une présentation selon l'interface présentée sur la figure ci-dessous. Le système est surtout conçu dans la perspective de réaliser des modules de formation. Les outils sont orientés dans ce sens, en particulier des pages interactives d'auto-contrôle peuvent être générées automatiquement.

L'interface produite par UTOPIA est composée de trois "fenêtres". Celle au bas de l'écran contient des outils de navigation (à adapter au gré des versions des navigateurs !). En haut à gauche se trouvent des résumés de l'information (table des matières, index, etc.). A droite, la plus grande partie de l'écran offre l'accès à l'information proprement dite. Cet espace de lecture peut être agrandi.

Les feuilles d'interaction

Les feuilles d'interaction d'UTOPIA sont des pages qui présentent des questions dont les réponses peuvent être vérifiées par le système. Ces pages se réalisent de façon automatique à partir de données balisées convenablement. Il y a actuellement quatre types d'interaction:

qrep: l'utilisateur tape la réponse à la question.

qcm2: l'utilisateur choisit une réponse parmi plusieurs qui sont proposées (une seule réponse est juste.

qcm3: l'utilisateur doit indiquer toutes les réponses justes à une question.

img: dans ce cas, la tâche de l'utilisateur est de désigner dans l'ordre chacune des parties d'une image mentionnées par les énoncés.

Réalisation

Toutes les interactions sont crées à partir des données présentées de façon très simple dans un langage de marquage parent à HTML.

Les informations liées aux interactions sont balisées par:

<INTERACTION TYPE= <type> NAME= "un nom">
les données de l'interaction
</INTERACTION>

Les données consistent tout d'abord en une introduction qui est optionnelle (consigne, rappel de théorie, etc.) marquée par la balise <INTRO> </INTRO> puis par les énoncés et les réponses à des questions spécifiques à chaque interaction

Données pour qrep

C'est une suite d'énoncés et de réponses. Pour chaque énoncé il peut y avoir plusieurs réponses possibles:

<ENONCE>Texte de l'énoncé</ENONCE>
<REPONSE>réponse1</REPONSE>
<REPONSE>réponse2</REPONSE>

etc.

Les données pour qcm2, qcm3 ou img se présentent de manière semblable.

Rénumération pour des nouveaux exercices dans le domaine des apprentissages de base

ABORD possèdant une petit fond de roulement, propose qu'une rénumération éclaircisse le problème de la création d'exercices, le tarif proposé (selon la bourse aux questions de Tokyo) est de: 1 Frs par question ; 5 Frs par exercice (c'est-à-dire l'ensemble des informations reliant un ensemble de questions) ; 5 Frs par unité d'information servant d'élément théorique pour les exercice proposés.

La création de question est aisée et ne demande que l'usage d'un traitement de texte. Il s'agit de taper énoncés et réponses séparés par quelques marques (selon la syntaxe UTOPIA (voir ci-dessous) ou Prof'Expert (voir lettre no 6)

Des modes d'emploi détaillés et des informations complémentaires sont disponibles auprès de ABORD. Il est demandé de s'inscrire avant de se lancer dans un travail de réalisation, pour être sûr qu'il puisse être valorisé (10 questions isolées sur le volapuk trouveront difficilement preneur!)